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mercredi 24 septembre 2008

Histoire en musique : les ghettos et le gangsta-rap

Le contexte
Compton est une ville du Sud de Los Angeles, classée en 12ème position sur la liste des villes les plus pauvres des USA. Dans les années 80, la municipalité dépense 70% de son budget dans la sécurité et le taux de mortalité rivalise avec celui de Detroit ou Miami. La police de l'époque y a particulièrement mauvaise réputation.

A cette époque, il y avait 30 000 membres des gangs dans la région de Los Angeles. Nombre de ces groupes étaient basés à Compton et faisaient de la ville le royaume de l'économie souterraine, et plus particulièrement de la drogue. Le Crack fait ensuite son apparition, augmentant les rivalités entre gangs pour le contrôle de ce marché. Les règlements de compte et homicides étaient monnaie courante.Aujourd'hui, les 600 gangs de Los Angeles regrouperaient quelques 70 000 jeunes.


Membres du gang des Crips dans les années 90 (reconnaissables aux bandanas bleus)

Le groupe NWA (Niggaz with attitude) sort en 1989 un album à succès devenu culte : Straight Outta Compton. Les paroles y sont d'une violence telle que le groupe recevra une mise en garde du FBI demandant de surveiller la teneur des textes. Le succès de l'album est immédiat et lance la mode du Gangsta-Rap. (le rap des gangsters).


Les paroles

Elles sont extrêmement crues et mettent en scène les préoccupations quotidiennes des gangs (dont font partie les membres du groupe N.W.A. à l'époque), les descentes de police appelées gang sweep, le trafic de la drogue, le sexe et les armes. Le mouvement gangsta-rap a compté un certain nombre d'autres rappeurs comme Snoop Dog, Tupac Shakur... Plusieurs d'entre eux sont morts au cours de réglement de compte entre gangs ou entre maisons de disque de rappeurs.


La chanson "Straight outta Compton"



Sun city : l'antichambre du paradis?


Sun City (littéralement "la ville du soleil") est une ville d'environ 40 000 habitants , située à proximité de la ville de Phoenix en Arizona. Elle est réservée aux retraités, la moyenne d'âge est de 75 ans et on n'y trouve ni enfants, ni école. C'est une unincorporated area, c’est-à-dire qu'elle ne dépend d'aucune ville et est autogérée par ses habitants. Elle est également protégée de l'extérieur par une enceinte et un accès contrôlé.


Vue aérienne de Sun City

Pour y être propriétaire, il faut avoir au moins 55 ans. Les résidents ont quitté famille et région natale pour vieillir entre gens du même âge, du même milieu social, à l’abri du monde. Les enfants y sont interdits, bien qu'ils aient droit de visite, évidemment. Les « vieux » semblent retrouver une nouvelle jeunesse dans l'exercice, le jeu, la danse, la spiritualité, le travail, (car ce sont eux qui assurent, en grande partie, la bonne marche et la sécurité de leur ville) la musique, l'entraide et la fête.


Petit moment de loisir

A ce jour, 80 000 maisons ont été vendues sur plus de dix "communautés" implantées sur le territoire américain. Fort décriés en France, ces domaines réservés aux plus âgés-les enfants et petits-enfants ne peuvent y séjourner plus de quinze jours d’affilée, semblent satisfaire les résidents.
L'âge moyen des résidents de Sun City

Les maisons sont ultra-confortables, les loisirs multiples et variés et la vie plus qu’organisée avec moult "volunteers" (résidents se portant volontaires), qui s’occupent qui de l’entretien des voies communes, qui des animations, nombreuses, et autres ateliers, qui de la salle de spectacle, qui de la sécurité, pour le shérif.

Une vision idyllique du 3ème âge?

Plus d'info sur ce blog :
http://www.christophe-cousin.com/sun-city-arizona/